10 Mai 2017
Philippe Pinta, président de l'Association générale des producteurs de blé, s'attend à des jours sombres pour les céréaliers français. Il est grand temps que les agriculteurs renouent avec la compétitivité et bénéficient d'un revenu acceptable.
Concurrence accrue : «Le secteur céréalier français doit faire face à une concurrence mondiale accrue. Les pays de l'Europe de l'Est, Ukraine, Russie et Roumanie, sont ses premiers concurrents à l'export. D'autres acteurs tels que les pays baltes font leur apparition sur le marché. Face à cette mondialisation du marché agricole, les céréaliers français, pour consolider et améliorer leur compétitivité, ont besoin de visibilité.»
Trop de normes : «Pourtant, ces dernières années, en réponse à une demande sociétale certes légitime, [...] l es contraintes notamment environnementales se sont multipliées. La France a même cherché à être plus vertueuse que la réglementation européenne. Inévitablement, cette sur-transposition et cette sur-réglementation inopportunes [...] ont entraîné des distorsions de concurrence avec les différents compétiteurs européens.»
De la visibilité : «Les conditions nécessaires pour redonner la visibilité indispensable à chaque producteur passent par une politique agricole commune dotée d'un budget équivalent à l'actuel, un allègement des normes administratives, une fiscalité agricole stable et adaptée, une prise en compte des moyens de production, un accès à l'innovation [...]. Ce n'est qu'à ce prix que la filière céréalière française retrouvera sa compétitivité [...] avec un revenu décent pour le producteur.»
Source : www.lesechos.fr